Si Manuel Valls prend du galon…

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Qui pour l'Intérieur ?

Effervescence et secret depuis dimanche 30 au soir dans les couloirs du ministère de l'Intérieur. Pas tant côté police, mais surtout côté ministre. Le remaniement ministériel était dans toutes les têtes mais pas sur toutes les lèvres, loin de là. Mais, malgré les consignes, quel que soit le moment, il y a toujours des bavards. Qui, à chaque fois que le nom de Manuel Valls était cité pour prendre Matignon, posaient la question qui découle forcément de ce mouvement de chaises musicales : qui pour la place Beauvau ? Voici quelques moins encore, certains d'entre eux auraient avancé un nom déjà avancé mais dont on n'entendait plus parler depuis quelque temps, celui Jean Jacques Urvoas, le "monsieur sécurité" du PS, proche de Manuel Valls. Sauf qu'il était à Quimper sur la liste de Bernard Poignant qui vient de se prendre une veste... Nommer "premier flic de France" un perdant des municipales, "pas évident" commente un haut fonctionnaire de l'Intérieur. Le nom de Bertrand Delanoë est sorti du chapeau des médias dans la journée du lundi 31, mars mais là c'est un homme de la direction générale de la Police nationale (DGPN) qui "tousse". "Pas sûr que les flics voient cela d'un très bon œil..." Reste l'homme qui avait été pressenti pour le ministère, avant que Manuel Valls ne l'emporte, François Rebsamen qui a sauvé son siège de maire à Dijon... lui. Et là, nombre de fonctionnaires de police (sauf les syndicats classés à droite qui, ces derniers mois, avaient réussi à imposer leurs vues à Valls dans l'optique des élections professionnelles de décembre prochain et qui devraient tout reprendre de zéro avec moins de chances de succès) s'en trouveraient soulagé. "Reb's était attendu après l'élection de François Hollande, s'il arrive, ce ne sera pas plus mal. Avec Valls c'était de moins en moins aisé" commente un syndicaliste "classé à gauche". Et la manip' est aussi valable, que Manuel Valls aille à Matignon ou à Bercy...