ACTUALITÉ
Affaire Neyret
Quelle sécurité pour Marseille ?
Si tu ne viens pas à Gardère…
Bien sûr, bien sûr, le Préfet Gardère défend son bilan... Et pour cause, il joue sa place ! Il a été nommé Préfet délégué à la sécurité dans la capitale phocéenne (aussi) car Claude Guéant ministre de l'Intérieur, son cabinet et la plupart des directeurs des services actifs de la Police nationale n'en pouvaient plus des manières de matamore que Gardère déployait au cabinet du ministre... Le directeur central de la sécurité publique, le chef des CRS, celui de la Direction centrale de la sécurité intérieure (DCRI), ne cessaient de se plaindre des interventions permanentes de Gardère dans leurs domaines de compétence. Il y avait besoin de quelqu'un à Marseille à la même époque, ce fut une aubaine pour le ministre ! Et, une fois installé dans le Sud, Zorro continua à "rouler les mécaniques" car, les mêmes que ceux cités plus hauts s'en plaignirent encore ! Sans compter les têtes qu'il coupa, ajouta l'amertume à la confusion... Alors que la première chose qu'il fallait faire, au poste qu'il venait de prendre, était d'ajouter du liant entre les différents services et, surtout, entre les hommes... Du coup, et malgré des chiffres, toujours contestables, les résultats ne furent (et ne sont toujours pas) au rendez-vous. Interrogé voici quelques mois par Yves Calvi, Alain Gardère avait déjà été mis en difficulté sur l'efficacité de ses premiers mois à Marseille...
Quant aux grandes idées d'Alain Gardère pour lutter contre le trafic de stupéfiants, face à celles qu'émettent ceux qui le contestent, parlons-en ! M. le Préfet délégué à la sécurité marseillaise déclarait ce matin sur une antenne que boucler telle ou telle cité (avec des militaires ou des policiers, comme il dit l'avoir déjà testé) ne servait à rien car les dealers allaient ailleurs... Il répondait ainsi à une élue locale qui réclame l'état d'urgence pour sa ville. Ce qui n'est pas forcément une formule. Rappelons quand même que l'une des parades lancée par M. Gardère pour s'attaquer au problème fut, il y a peu, de suggérer l'implosion d'une barre d'immeuble (!). Sauf que, si l'on en croit ce qu'il a dit ce vendredi matin 31 août en radio, ce sont toutes les barres occupées par les dealers qu'il aurait fallu pulvériser sinon, comme dirait M. Gardère... les vendeurs de drogue seraient allés ailleurs.... CQFD
La sécurité au pain sec
Des effectifs pour les flics peut-être, mais les crédits de fonctionnement...
Ok, d'accord, on veut bien croire que la promesse du candidat Hollande de revenir sur le principe Sarkozien de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux (policiers et gendarmes compris) sera tenue. Reste que, si l'on en croit les hauts fonctionnaires chargés de se colletiner avec les budgets du ministère de l'Intérieur, va falloir se serrer la ceinture dans les brigades et les commissariats. Cela dit, ils n'ont pas à se gêner, il leur suffit, dans un premier temps, de continuer à appliquer les recettes de l'équipe Sarkozy, dès que celui-ci avait été élu Président de la République, en 2007. Avant cette date, alors qu'il était encore ministre de l'Intérieur (deux fois en cinq ans), rien n'était trop beau pour la police et la gendarmerie nationale. "Cette époque-là aura coûté cher au pays", note un ancien des cabinets Sarkozy et Guéant. Un Préfet qui a depuis regagné la territoriale, se souvient que du jour où il est devenu Président, des ordres d'économies drastiques ont commencé à pleuvoir sur le ministère de l'Intérieur. "Ce n'est pas difficile, il fallait tout rogner de 25 % !". Du coup, les nouveaux responsables de la sécurité des Français depuis que François Hollande a été élu et que Jean Marc Ayreault est à la tête du Gouvernement ont emboîté le pas de leurs prédécesseurs. Et si l'on arrive à continuer à recruter des flics dans les cinq ans à venir, bonjour le renouvellement des véhicules, les constructions ou les rénovations de commissariats, la police technique et scientifique, etc. "On va vers des lendemains qui ne chanteront pas très fort" explique un haut fonctionnaire de la direction de la police. Et pourtant, certains ont tenté de faire de la résistance... pour eux ! Ainsi, le Président de la République a-t-il annoncé une baisse de 30 % de ses émoluments, de ceux des ministres et de leurs personnels. Et bien, à l'Intérieur, des hauts fonctionnaires des différents cabinets (entre 12 000 et 17.000 euros/mois par tête de pipe...) ont essayé de passer en force en conservant intacts leur revenu mensuel. Sauf que le contrôle financier les a vus venir de très loin et qu'il a tout bloqué... Ce n'est pourtant pas un flic !
Les réseaux de Manuel Valls (suite)
"Alain Bauer et Stéphane Bouillon, les vrais hommes de confiance..."
Questions : Le ministre de l'Intérieur de François Hollande continuerait-il à ne jurer que par des anciens conseillers du Gouvernement Fillon et de Nicolas Sarkozy ? Manuel Valls a-t-il bien rappelé récemment, devant quelques hauts fonctionnaires (de gauche) effarés de la place Beauvau que seuls deux hommes avaient vraiment toute sa confiance : Alain Bauer et Stéphane Bouillon ? Car, si la réponse à ses deux questions est oui, on s'étonne moins que certains d'entre eux continuent à regretter de ne pas avoir vu François Rebsamen leur poulain, prendre en mains les destinées de la sécurité des Français. Certes, ces proches du maire de Dijon avaient déjà compris, dès l'annonce des nominations au cabinet de M.Valls, qu'il ne fallait pas s'attendre à une "vague rose" autour du ministre. Mais l'Elysée semblait avoir repris la main au moment de la désignation du directeur général de la police et du patron de la DCRI, le service de renseignement intérieur Français. De plus, il semblait que d'autres nouveaux arrivants seraient plutôt choisis parmi les membres de la préfectorale, plutôt que parmi ceux de la Police nationale, histoire de mettre tout le monde d'accord. Or, le nom d'un flic (vous l'avez lu ici voici longtemps) revient en force, pour prendre la plus importante des directions actives, celle de la sécurité publique, à la tête du plus grand nombre de policiers servant sur le territoire de la République. Il s'agit de Jean Claude Borel Garin, actuel responsable des policiers de l'Essonne. Certains le disent "à gauche". D'autres rigolent en entendant cela...
Mais si Manuel Valls a bien prononcé voici peu les noms d'Alain Bauer et de Stéphane Bouillon (et notre petit doigt nous dit que ce serait bien le cas) comme hommes de très grande confiance, on ne s'étonne plus des réticences des "vrais" flics de gauche. Plus besoin de dire d'Alain Bauer combien (et comment) il conseilla longtemps Nicolas Sarkozy... Stéphane Bouillon, lui, fut directeur de cabinet de Claude Guéant à compter de mars 2011. Il avait été précédemment conseillier de François Fillon pour les affaires intérieures. C'est lui qui, en juillet 2008, lui avait suggéré des coupes sombres dans les effectifs et les moyens de la gendarmerie. Du coup, en apprenant qu'il aurait les deux oreilles de M.Valls, les pandores ont dû accuser le coup. Il est vrai que Bouillon a aussi été conseillé technique de... Lionel Jospin de 98 à 2001. À la télé, on appellerait cela un intermittent du spectacle...
Drame de Karshrue
"Bernard, un type très gentil et serviable" témoigne le meilleur ami du forcené
Bernard Klotz, né le 3 février 1959, l'homme accusé d'avoir tué plusieurs personnes ce mercredi à Karlshrue (Allemagne), dont sa jeune compagne de nationalité allemande est décrit, dans son village natal, comme un "garçon gentil, serviable, pas méchant pour deux sous". C'est ce qu'a témoigné celui qui s'est présenté au téléphone à l'agence CREDO comme le "meilleur ami d'enfance" du forcené. "Nous avons grandi ensemble, alors bien sûr que je le connais bien", nous a raconté ce témoin, sans pourtant pouvoir nous préciser qu'elle était l'activité professionnelle de Bernard Klotz qui, après avoir pris des otages dans son appartement de Karlshrue, les a supprimés l'un après l'autre, avant de retourner l'arme automatique dont il s'était servi contre lui. "Il a quitté Soufflenheim voici sept ans, a poursuivi le témoin. Mais il fréquentait déjà à l'époque une allemande plus jeune que lui". Les autorités allemandes se demandaient ce matin, si Bernard Klotz ne pouvait avoir appartenu à une société de chasse ou un club de tir, côté Français de la frontière. Outre-Rhin, les enquêteurs imaginaient que c'était peut-être ainsi qu'il avait pu se procurer les armes qui ont été retrouvées sur les lieux du drame. Bernard Klotz a bien été licencié de la ligue régionale de tir "Alsace". Il s'était inscrit en janvier 1997. "Apparemment, il était inscrit dans un club proche de Soufflenheim, pour utiliser des armes dites régulières, a précisé à l'agence CREDO un membre de la ligue. Des armes qui font beaucoup de bruit, mais peu de résultats..."Plus d'articles...
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