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Inscription à la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse publiée au JO du 14 novembre 1997

ACTUALITÉ

Un affidé de Sarkozy conseiller de Manuel Valls…

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Lambert chez Valls : l'agence CREDO suivie...mais jamais citée.

Dès le 16 mai, nous avions été les premiersà vous signaler l'info : à 67 ans en juin, proche de Nicolas Sarkozy, qui l'avait nommé préfet de Seine-Saint-Denis en avril 2010, Christian Lambert rejoindrait le cabinet de Manuel Valls comme conseiller.

Des policiers du ministère de l'Intérieur le confirmaient. L'intéressé l'avait confié à nombre d'interlocuteurs et Manuels Valls,  tout en disant : "Ça n'est pas fait", ne démentait pas... Plus tard, RTL précisait qu'il deviendrait "coordonnateur des zones de sécurité prioritaires"... Le maintien de Lambert dans ses fonctions deux années supplémentaires, grâce à une nouvelle loi maintenant en poste certains hauts fonctionnaires, au-delà de la limite d'âge, fut la première belle figure de style de la part de l'ancien chef du RAID, bombardé "tombeur" d'Yvan Colonna. Pour la petite histoire, heureusement pour lui, un officier des RG avait eu le bon tuyau (grassement payé à un indic sur les fonds spéciaux de la direction de la police, bien connus de Claude Guéant), au bon moment, pour arriver jusqu'à Colonna... À l'arrivée de Manuel Valls à l'Intérieur, double salto réussi de la part de l'homme qui, en 1978, conduisait le camion bâché à l'arrière duquel avaient pris place les tireurs qui devaient abattre Mesrine, porte de Clignancourt : le ministre de François Hollande ne touchait pas au Préfet du 93. Mais Lambert, "roi de la glisse" ne devait pas s'arrêter en si bon chemin. Comme nous l'écrivions le 16 mai dernier, selon un haut fonctionnaire, quelque temps avant la publication au JO du 5 mai 2013, du décret officialisant sa mise à la retraite définitive, il prévoyait de rejoindre la société Dassault. De quoi rivaliser avec la patrouille de France.... De plus, Préfet de Seine-Saint-Denis, Lambert pouvait, avant de rejoindre le fabriquant du Rafale, assurer un "beau" salon du Bourget à l'avionneur. Las... L'annonce d'une possible mise en examen de ce dernier, accusé d'avoir payé des votes dans l'Essonne, a-t-elle fait réfléchir le "panda" (surnom de C. Lambert) ? Du coup, toujours selon la même source, voilà qu'on l'annonçait, une fois retraité, conseiller de Manuel Valls... Après toutes ces contorsions, c'est sûr : si les Préfets volaient, Lambert serait chef d'escadrille... Restait à le remplacer à Bobigny. On parlait de Renaud Vedel, le dircab de Manuel Valls, qui devra faire ses preuves de Préfet en territoriale. Le ministère bruissait aussi des rêves de retour d'Alain Gardère, autre sarkozyste convaincu, remplacé par Manuel Valls de son poste de Préfet délégué à la sécurité à Marseille. C'est Philippe Galli, venant de l'Ain qui s'est installé dans le 93. Place Beauvau, c'est comme aux Galeries Lafayette : il se passe toujours quelque chose !

Jo Masanet tape sur la hiérarchie...

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... Et Manuel Valls tape sur certains syndicats.

Pas content après certains syndicalistes, Manuel Valls... À l'occasion de sa venue à l'assemblée générale de l'ANAS (Association nationale d'action sociale), présidée par Joaquin Masanet, ancien responsable du syndicat UNSA-Police, le ministre de l'Intérieur a dénoncé, en substance, le comportement de ces syndicalistes qui, "le soir des incidents du Trocadéro, mettaient en cause les forces de l'ordre, avant même que les opérations soient terminées".

Visé : le syndicat Alliance Police Nationale dont, voici encore peu de temps, on avait pourtant noté les excellentes relations qu'il entretenait avec le ministre et son administration, qui le lui rendait bien, malgré le positionnement pro-Sarkozy affiché de son secrétaire général. Apparemment, la lune de miel est terminée. Il faut dire que, de l'avis même d'adhérents et de délégués de cette organisation, les dirigeants de celle-ci se sont remis récemment à faire plus de politique que de syndicalisme.
De son côté, Joaquin Masanet, qui avait réuni quelque 550 personnes pour la venue du ministre à son AG, dans le bassin d'Arcachon, ne s'est pas privé de taper sur ceux des responsables policiers qui continuent, malgré la décision ministérielle de ne plus y recourir, à s'accrocher à la politique du chiffre comme une huître au banc d'Arguin... Du coup, des syndicalistes, et pas que ceux d'Alliance, font la gueule. Genre : "De quoi il se mêle Jo ! Là il fait du syndicalisme, pas du social !" . Place Beauvau, un conseiller pourtant colloré politiquement à l'inverse de Masanet reconnait, chapean bas : " Là, le Jo, vis à vis des syndicats, quelle que soit leur couleur, il a bien joué ! Faut dire que certains sont totalement absents du paysage. Ils ne vont même plus aux réunions à la DGPN ou chez le ministre !"
Dans son discours, en rigolant, Valls a d'ailleurs dit de son hôte : "Mais il se prend pour le ministre parfois !" Sauf qu'il a aussi reconnu que son interlocuteur n'avait pas forcément tort, en lui promettant de mettre les pendules à l'heure avec ceux, dans la police, qui n'auraient pas compris qu'on ne fait plus celle-ci "tout à fait" comme avant le 6 mai 2012...
D'ailleurs, peu avant, Manuel Valls, en dénonçant Alliance et les soi-disant anciens responsables de la sécurité des Français qui le critiquent, en mettant en cause leurs collègues et l'institution, avait ajouté : "... Ça veut bien dire que certains ne se sont pas remis du changement de l'année dernière !"

Les incidents du PSG n’ont rien arrangé

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Pugilat à l'Intérieur pour prendre la Préfecture de Police (suite)

Si l'on en croit différents Hauts Fonctionnaires, la bagarre pour prendre la place de l'actuel Préfet de police de Paris a commencé voici quelques semaines...

D'abord, pour une raison simple : Celui-ci, Bernard Boucault, arrivera à l'âge de la retraite en juillet prochain. Les appétits s'aiguisent donc. D'autant plus que le ministère de l'Intérieur et l'Elysée se trouvent là face à une équation difficile à gérer. La "jurisprudence Lambert" (Nicolas Sarkozy avait été contraint de faire voter un texte en catastrophe pour prolonger de deux ans celui qu'il venait de nommer Préfet du 93) pourrait servir à maintenir Bernard Boucault deux années de plus. Oui mais voilà, la loi prévoit que celui qui bénéficie de ses dispositions doit rester dans le même poste. Dans ce cas, voici le Préfet de Police en poste à Paris jusqu'à 2015. Or, nombreux sont les proches du pouvoir à dire aux tenants de celui-ci que le charisme peu développé du personnage risquerait d'avoir des retombées politiques, au moment des élections municipales de 2014, voire de faire perdre celles-ci au PS...
Et il est vrai que les événements violents qui ont éclaté le soir de la fête prévue pour acclamer le PSG, le 13 mai dernier au soir, ne sont pas faits pour arranger les bidons du Préfet. Bernard Boucault a eu beau raconté récemment que la DRPP (direction du renseignement de la préfecture de police) n'avait rien vu venir, les policiers de ce service nous ont affirmé le contraire.

"Nous avions envoyé des alertes depuis longtemps. Nous avions même quantifié les ultras qui se déplaceraient de plusieurs départements de la petite couronne. Ou alors, au-dessus de nous, certains ont voulu savonner la plache du Préfet. Et puis, depuis quand laisse-t-on élever des échaffaudages, fusse pour une scène, au beau milieu d'un lieu où les forces de l'ordre risquent d'avoir à intervenir", raconte un flic du renseignement parisien.

Du coup, deux prétendants au poste se sentent des ailes et sont prêts à tout pour l'emporter. D'un côté, Didier Lallement, 57 ans, Préfet, actuel secrétaire général du ministère de l'Intérieur. De l'autre, Thierry Lataste, directeur de cabinet du minitre de l'Intérieur, Préfet lui aussi. Et si l'on en croit les témoins cités plus haut, ça commence à voler bas entre les deux prétendants... Manuel Valls, qui a renouvelé sa confiance à Bernard Boucault, après les incidents du PSG, n'avait vraiment pas besoin de cela.... Quoique
Aux dernières nouvelles, mais dans le domaine de la police tout va parfois très vite, le Préfet de police de Paris ne serait pas renouvelé dans ses fonctions. Si tel est le cas, voici un nouveau problème à résoudre pour Manuel Valls, et même pour François Hollande : lui trouver un remplaçant loyal et compétent. C'est la même question qui s'était posée à N.Sarkozy ministre de l'Intérieur car les deux qualités ne sont pas forcément compatibles et ceux qui les possèdent pas forcément nombreux...

Rumeurs place Beauvau

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Le directeur de la police sur un siège éjectable... (suite)

Claude Baland ne passera pas l’été…”. Venue de plusieurs hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, la ritournelle laisse peu d’avenir au DGPN dans son poste actuel.

Et la source la plus proche de Manuels Valls, ajoute : “Le ministre n’en peut plus d’être obligé de le court-circuiter pour avoir des nouvelles de ce qui passe dans les services, en s’adressant personnellement à certains directeurs opérationnels…”. D’ailleurs, le directeur général de la Police nationale ne le dit-il pas régulièrement à ses convives ou à ses visiteurs, “de toute façon, je ne sers à rien dans ce ministère !”. Il est vrai que si le préfet Baland est un excellent gestionnaire (ne fut-il pas directeur de l’administration de la Police nationale), c’est loin d’être un grand connaisseur du terrain, encore moins un meneur d’hommes. Et le ministre de l’Intérieur s’en agace. Dès lors, deux écoles s’affrontent pour lui trouver un remplaçant. Il y a ceux qui verraient bien un autre Préfet, histoire de prendre un peu de distance avec les policiers, et ceux qui voudraient voir un flic prendre la tête de la police. Et chacun de mettre un nom sur leurs espoirs. Les premiers verraient bien Renaud Vedel quitter son poste de directeur adjoint de cabinet de M. Valls pour s’asseoir dans le fauteuil de DGPN. Les seconds n’ont qu’un nom en tête, celui d’Emile Pérez, actuel patron de la direction de la coopération internationale (DCI) à la DGPN. Ceux qui pensent à R. Vedel expliquent qu’il a beau être préfet, il s’est considérablement affranchi de la chose policière depuis son arrivée place Beauvau. Ceux qui plaident pour E. Pérez constatent que la gendarmerie vient bien de passer sous la direction d’un homme de terrain, l’ancien patron du GIGN, Denis Favier Mais les détracteurs de celui qui fut aussi le secrétaire général du syndicat des commissaires de police ajoutent que, “comme Favier, si Pérez était de gauche, ça se saurait !”. Sauf que les mêmes constatent que Pérez “est très apprécié de Manuel Valls…”. D’ailleurs, à l’heure où il fallait désigner un nouveau patron de la police, le nom d’Emile Pérez était déjà apparu. “Mais, confie un ancien membre du cabinet du ministre, il y avait déjà eu beaucoup d’hommes de droite de nommés place Beauvau pour que certains ne s’en émeuvent…”. Et ce même haut fonctionnaire d’imaginer que Manuel Valls aurait pu à cette époque faire le dos rond, choisir Claude Baland comme DGPN, en attendant que les remous s’estompent, pour mieux repasser le plat Pérez plus tard. Sauf qu’une autre question se pose aujourd’hui : Émile Pérez, qui en rêva, voudra-t-il encore du poste ? Se laissera-t-il “marquer” politiquement alors que, né en 1956, il a encore quelques années à tirer ? Sans compter que son poste actuel à la DCI lui permet d’assouvir son pêché mignon : voyager… En attendant, des syndicalistes policiers sont fort aises que son nom soit cité. Selon eux, pour “faire campagne”, Émile Perez n’a rien à leur refuser. Et les postes à l’étranger, qu’il peut dégager dans ses actuelles fonctions, sont toujours fort appréciés des flics de tout grade. Les prétendants à la DGPN devront peut-être tout de même attendre un peu. Pour ne pas sembler céder aux annonces médiatiques, Manuel Valls pourrait patienter jusqu’en septembre.

L’affaire Cahuzac et la DCRI

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Renseignement et affaires financières :
Ils enquêtent ou pas ?

Faudrait savoir ! Voici que, suite à l'article d'un de nos confrères, la machine médiatique s'emballe à nouveau. Motif : des policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) auraient eu en leur possession des tuyaux sur des personnalités planquant du blé à l'UBS en Suisse (dont Cahuzac), les auraient transmis à leur hiérarchie, et se seraient ensuite plaint dans une note qu'ils auraient fait fuiter que leurs informations n'aient pas de suites judiciaires.
Aussitôt, certains expliquent que la DCRI n'a pas vocation à animer ce genre d'enquête. Ho hop hop ! N'exagérons rien. Il y a une section financière à la DCRI comme il y en avait une chez l'un de ses prédécesseurs, la DCRG. Elle a pour vocation de travailler sur l'argent sale pouvant financer le terrorisme et la criminalité organisée. Bon... demander à ces poulets de laisser de côté ce qu'ils pourraient récolter, au passage, sur les comptes de tels ou telles, c'est demander à un aveugle s'il veut y voir clair. Mais là n'est pas la question. Depuis que la DCRI a été créée, l'une des sections qui se plaint de n'avoir aucun moyen (et même de moins en moins) c'est justement celle-ci. Et ce n'est pas d'hier (lire Police : l'envers du décor chez JC Gasewitch). Comme si - justement - on n'avait pas voulu, à la création de la DCRI (sous N. Sarkozy) que les anciens RG puissent continuer à mettre leur nez dans des histoires gênantes. Vous imaginez : la DCRI récoltant des infos sur le financement occulte d'une campagne électorale par le chef d'un État considéré comme "terroriste" ! Donc, d'un côté, ces officiers ne peuvent plus bosser et, d'un autre, ils y arrivent tellement, que leurs chefs balancent leurs notes à la poubelle. Faudrait savoir ! Oui mais, noteront les pervers. Il s'agissait peut-être d'informations récoltées "du temps des RG". Et là, autre problème car ceux de ce service restés à la DCRI se plaignent depuis qu'elle existe que l'un de leurs principaux handicaps c'est que la réforme a "laissé la direction sans mémoire, ni humaine ni documentaire..." (sic).
De là à imaginer que la fuite est le fruit d'un des règlements de compte en cours à la DCRI depuis des mois (selon certains de ses membres, l'ambiance y est parfois irrespirable) on peut AUSSI ajouter cette hypothèse au pataquès !

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