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Inscription à la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse publiée au JO du 14 novembre 1997

ACTUALITÉ

Chasse à l’homme Paris

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Selon lui, l'homme qui a tiré en plusieurs endroits de Paris serait un ex-taulard (sources sécurité publique Paris)

Selon certaines sources de la Sécurité publique parisienne, c'est l'individu qui a pénétré en tirant dans l'agence de la Société Générale, ce lundi 18 novembre à midi, qui a lui-même apporté aux personnes présentes, cette précision sur sa personnalité, en criant : « Attention, je suis un ex-taulard ! ». Si tel est le cas, la comparaison des images prises de lui durant ses différents périples avec les fichiers de la police devait pouvoir apporter plus de précisions. Déjà, après le décryptage des bandes de vidéo surveillance, enregistrées lors du passage d'un homme armé à BFM TV, ce serait le même qui aurait tiré à Libération ce lundi matin puis à la Défense. Selon les mêmes sources, l'homme pourrait donc être un prisonnier sorti de détention ou évadé. Les mêmes sources ajoutent que l'homme, outre son fusil à pompe, serait porteur d'une grenade. De plus, il aurait déjà changé plusieurs fois d'effets vestimentaires...

Questions sur un suicide ?

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"Trop grande pression hiérarchique" ou "auto-harcèlement" ?

Pourquoi un commissaire de police de 44 ans, numéro trois d'un service régional de police judiciaire, père de quatre enfants, décide-t-il de regagner son bureau un dimanche, de prendre son arme administrative et de la retourner contre lui ?
Toutes les hypothèses restent ouvertes, après le suicide du commissaire Riveccio ce week-end à Limoges. Il a laissé une lettre, a-t-on appris. Explique-t-elle son geste ? les termes n'en ont pas été rendus publiques... pour l'instant.
Du coup, chacun y va de son appréciation et voilà qu'en fin de matinée pointait déjà, dans les rangs de la Police nationale, la possibilité que le policier ait été victime de harcèlement dans l'exercice de sa profession, au quotidien, une trop grande "pressions hiérarchique"...
D'autres, qui le connaissaient (peut-être) mieux, ou qui connaissent (peut-être) mieux les conditions d'exercice du métier de commissaire de police dans un service de PJ comme celui de Limoges, s'ils parlent de "harcèlement" expliquent que, compte tenu de la personnalité du disparu, il s'agirait plutôt "d'auto-harcèlement". Selon ceux-là, le commissaire Riveccio était si investi de sa mission, si exigeant avec lui-même, qu'il considérait n'avoir jamais assez bien fait son travail. Jusqu'à se le reprocher parfois durement.
Son geste, dimanche, aura-t-il été l'ultime sanction qu'il réservait à l'appréciation qu'il se faisait de la façon dont il accomplissait son travail ces derniers temps ? Les récents dossiers qu'il avait eu à gérer et la façon dont-il l'avait fait apporteront-ils un début d'explication à son geste ? Ou faudra-t-il remonter à de plus anciennes affaires dont il avait eu à connaître, à Nantes ou dans les Hauts-de-Seine où il avait été en poste ?

Déraillements sur la ligne Paris – Limoges

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Le souvenir du groupuscule AZF

Le jour où il semble qu'une éclisse a provoqué la catastrophe du train Corail Paris Limoges Toulouse à Brétigny-sur-Orge, une autre pièce métallique de même nature, endommageait la voie ferrée à plusieurs centaines de kilomètres de là, entraînant le déraillement partiel d'une locomotive, près de Bessines, au Nord de Limoges. C'est en fait l'accès ferroviaire au site d'entreposage de déchets nucléaires d'AREVA qui était visé. À cet endroit, une bretelle d'environ cinq kilomètres mène de la voie principale au complexe privé.
Une question de plus se pose désormais : était-ce la ligne Paris Limoges Toulouse qui était visée ce 13 juillet ? Était-ce AREVA ? Une revendication d'un militant anti-nucléaire est parvenue à la rédaction de nos confrères du Populaire à Limoges. Or, c'est à peu près au même endroit que, le 21 février 2004, une bombe sophistiquée mais dont le système de mise à feu avait fait défaut, avait été déposée par un mystérieux groupe terroriste AZF. Celui-ci menaçait l'État Français depuis le mois de décembre 2003 de détruire des lignes SNCF si une rançon de quatre millions de dollars et d'un million d'euros ne lui était pas versée. Les 13 et 17 février 2004 le groupe avait fait parvenir des messages aux autorités pour prévenir que "dix bombes", placées à divers endroits du réseau ferré français entreraient en action au passage des trains, à moins que l'argent soit livré. Une tentative de versement avait eu lieu en Seine-et-Marne mais les interlocuteurs inconnus n'étaient jamais venus la récupérer. Depuis, l'enquête n'a jamais rien donné.

Réforme du renseignement

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Alain Zabulon, un coordonnateur qui ne manque pas de ressorts
Jean-François Lelièvre, retour à la case départ ?


Décidément, lorsqu'il s'agit de certaines nominations, l'Élysée ne fait pas mieux que le ministère de l'Intérieur... C'est en tout cas ce que pensent certains policiers et hauts fonctionnaires de la Police nationale, proches de la gauche... quand il en reste. Selon eux, Alain Zabulon, jusqu'ici directeur adjoint de cabinet de François Hollande (que certains parmi eux ont déjà surnommé Zébulon), n'a ni l'étoffe ni la couleur politique du poste où certains l'annoncent depuis une semaine, celui de coordonnateur du renseignement aux côtés du chef de l'État. "Mais qu'est-ce qu'il y connaît dans ce domaine ?" s'interroge un flic de gauche "grand teint". Il est vrai que ses prédécesseurs, Ange Mancini le dernier, avaient au moins un point commun : ils étaient de la maison ou de celle d'en face (le ministère de la Défense qui chapeaute la DGSE, notre service d'espionnage). Zabulon, né le 27 juin 1955 dans le 16e arrondissement de Paris, énarque, a été Préfet de plusieurs départements, dont la Corrèze, celui du conseiller général Hollande. "C'est peut-être là qu'il faut y voir un rapprochement entre eux, note un autre flic socialiste, en ajoutant illico : sauf que c'est Zabulon qui avait exclu un recours contre Bernadette Chirac aux dernières élections dans le département, alors que son élection posait problème...". On aurait pu penser que François Hollande aurait laissé faire car il avait déclaré, en substance, que si des irrégularités avaient été commises, il faudrait bien régler le problème... Que nenni ! Pour les policiers proches de la gauche, "l'homme n'est pas de leur bord. Point barre". Il est vrai que certains d'entre eux préféreraient voir Patrice Bergougnoux, l'ancien directeur de la police de Daniel Vaillant prendre la place. Après la Corrèze, Préfet du Lot-et-Garonne (à défaut du Zambèze), Zabulon bûcha sur la nouvelle carte intercommunale... Et, plus tard encore, Il s'est aussi intéressé à l'économie, planchant avec les élus des chambres consulaires pour une meilleure sécurité de l'emploi en cette période de crise. Et récemment il était le M. banlieues difficiles au Château. Comme on le voit, que du lourd côté police, sécurité, renseignement opérationnel... Quoi que... Selon Michel Gonelle, qui avait laissé la mairie de Villeneuve-sur- Lot à un certain... Jérome Cahuzac, c'est à Alain Zabulon qu'il a téléphoné, le 15 décembre dernier, pour expliquer qu'il avait un enregistrement de celui-ci évoquant son compte en Suisse. Apparemment, Alain Zabulon n'avait pas réussi à "coordonner" cette info-là !
Quant à Jean François Lelièvre, qui lui aussi coordonnait jusqu'ici (les forces de sécurité intérieures en Corse), et qu'on pressentait voici quelques jours pour prendre la tête de la SDIG (les anciens RG) à la direction de la sécurité publique, il a commencé sa carrière dans cette spécialité puis tout le reste en PJ. C'est sur le tard qu'il avait rejoint la DCRI. Pas pour faire du renseignement de terrain mais pour s'occuper des moyens. À la SDIG, de ce côté-là, son boulot risque d'être pépère : elle n'en a pas de moyens !

Primes, frais de police, fonds spéciaux. Et après Guéant...

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Qui a touché quoi ? Qui a été lésé ? Les enquêtes doivent aller plus loin !


Ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant aurait donc perçu (selon Le Monde) beaucoup d'enveloppes en liquide, quand il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, alors en charge de ce ministère. "Et comme il a oublié de partager, faudra pas qu'il s'étonne que personne ne le soutienne, même pas dans son propre camp politique", rigole (jaune) un ancien de ses collaborateurs encarté UMP.
Désormais, une autre question se pose : qui touchait quoi ? Les enquêtes de la direction générale de l'administration (DGA) et de l'IGPN (la police des polices), et l'audit réclamé par Manuel Valls, doivent maintenant aller plus loin. Car plusieurs systèmes se percutent. Et, selon celui qui a été utilisé pour améliorer les fins de mois de certains, d'autres, policiers de terrain, n'ont pu qu'en souffrir.
1/Les fonds spéciaux du directeur général de la Police nationale, aussi appelés "frais d'enquêtes et de surveillances" ne servent (normalement) que dans des cas exceptionnels (opérations de police particulière, remise de rançon, coup d'achat important de produits stupéfiants, rémunérations d'indics, etc.).
2/Les "frais d'enquêtes et de surveillances" sont versés par les chefs de services, en remboursement de frais, engagés et justifiés - ou pas -. Ainsi pouvaient-ils, eux aussi servir, à une époque, à récompenser tel ou tel... Même si leur répartition était parfois inversement proportionnelle à la part qu'avaient pris des flics à une enquête, mais totalement proportionnelle au grade de celui qui touchait ! Pour faire simple : plus on est gradé, plus on touche, même si on n'a rien fait ! Sauf quand on est respectueux de ses troupes. Cela arrive !
3/Les primes aux résultats sont elles aussi à la disposition des responsables d'unités et déclarées au fisc. Et elles ne devraient, selon toute logique, être distribuées qu'aux policiers actifs...

Et voilà donc que Claude Guéant aurait été bénéficiaire de fortes sommes ponctionnées sur les "frais d'enquêtes et de surveillances", normalement dévolus aux seuls services actifs. Reste à savoir qui touchait encore, fonds spéciaux ou frais d'enquêtes.
Ce n'est pas pour rien si deux syndicats de police (au moins) ont réclamé un audit sur le sujet. C'est qu'ils soupçonnent certains de leurs collègues représentants du personnel d'avoir bénéficié de ces prébendes, de la part de certains anciens hauts responsables du ministère de l'Intérieur. Il serait encore plus ennuyeux d'apprendre que ces sommes aient pu servir à aider tel ou tel organe syndical, à organiser ses élections professionnelles, par exemple.

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