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Inscription à la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse publiée au JO du 14 novembre 1997

ACTUALITÉ

Nemmouche, déjà condamné, radicalisé en prison, fiché par la DGSI…

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...Et après ?

C'est bêta, non ? Depuis le remaniement des services de renseignements en 2008, ils se sont intéressés aux islamistes Français partis pour le Djihad, en Syrie, ou ailleurs. Puis ils sont passés à l'attaque ! Cellule islamiste de Cannes-Torcy, cellule de Grenoble, cellule de la Napoule... Tous leurs membres ont été interpellés de retour de Syrie, de "guerre sainte"... Et paf, Mehra ! Et paf, Nemmouche ! Les deux connus, les deux fichés. Les deux surveillés ? C'est là que le bât blesse. Un peu... de temps à autre... pas tout le temps... à son retour du Pakistan... nous avait on dit pour Mohammed Mehra. Et puis, plus du tout. Medhi Nemmouche lui, était "connu des services de police" comme on dit. Pour des affaires de droit commun. Mais en prison, voilà qu'il se radicalise. C'est le Procureur de Paris qui le dit. Il avait été repéré, comme d'autres, par le très discret Bureau du renseignement pénitentiaire (BRP). L'information avait été transmise au policier du renseignement intérieur. En 2008, ce BRP indiquait dans un rapport confidentiel que ses agents avaient repéré 147 détenus de "droit commun" se livrant à des activités de "prosélytisme opérationnel" (sic). Et ce service de renseignement des prisons françaises précisait avoir répertorié les cibles de ces radicaux : 211 autres détenus "en voie d'islamisation radicale". Parmi eux, 80 % de Français, acculturés, fragiles, prêts à entendre ces discours de haine de l'occident, visant à le détruire. Et après, on fait quoi ? Normalement, on surveille ceux que l'on peut considérer comme les plus dangereux. C'était le cas de Mehra. C'est le cas de Nemmouche. Et que l'on ne nous dise pas que l'on ne pouvait pas intervenir tant qu'ils n'étaient pas passés à l'action. Les "cellules" citées plus haut ont été démantelées alors que leurs membres n'avaient rien fait, sauf être revenus de Syrie. Et puis, la DGSI n'est pas qu'un service de police judiciaire, c'est surtout un service de renseignement. Pas besoin d'encadrement judiciaire pour mettre un suspect sous surveillance... Certes Nemmouche, à sa sortie de prison est parti en Syrie. Avant de frapper en Belgique, il serait passé par l'Allemagne, sans repasser par la France. C'est ce qui expliquerait le "décrochage" de la DGSI...
Le 17 juin 2013, Manuel Valls entendait que la future DGSI sache aussi "entretenir des liaisons avec les services étrangers dans le domaine du renseignement intérieur et défensif". Qu'en a-t-il été lorsque Mehdi Nemmouche a quitté la France puis qu'il est revenu en passant par d'autres territoires ?

La DGSI remplace la DCRI…

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... et paume la sœur de Mohamed Mehra !

"Au-delà de la valse des acronymes, la création, le 2 mai (2014 NdlR), de la direction générale de la sécurité intérieure représente une révolution au moins aussi significative que la disparition des RG en 2008..." écrivait le site Intelligence Online ce 21 mai. Tu l'as dit, bouffi ! Du coup, sans doute fut-ce un effet du hasard, le jour de cette création, une opération anti-volontaires pour le Jehad était filmée par les médias sur la Côte d'Azur. C'est bien connu, les services de renseignements préfèrent opérer sous le feu des projecteurs qu'en toute discrétion. Mais, comme il s'agissait d'une énième opération de ce genre, la presse est vite passée à autre chose. Sans pour autant oublier de remarquer que, depuis l'issue sanglante de l'affaire Mehra, l'ex-DCRI, après avoir tenté de nous bourrer le mou en essayant de nous faire avaler que le jeune extrémiste était un paumé isolé, multipliait les rafles dans les milieux de ceux qui, comme Mehra, fricotaient pour passer en Syrie et au Maghreb "islamique". Un aveu explicite que les filières dont le Toulousain avait bénéficié existaient bien. Et bien voilà que l'on nous annonce que, dans le même ordre d'idée, la DGSI (c'est la même avec un autre nom) a perdu la sœur de Mehra. La jeune femme est pourtant répertoriée comme un objectif "chaud". Qu'à cela ne tienne ! Expulsé vers Rabat en février 2013, Ali Benhammou, Marocain extrémiste considéré comme dangereux par le ministère de l'Intérieur, avait bien été perdu dans la nature durant un bon bout de temps avant d'être récupéré à Nantes. Durant la période où il avait disparu des écrans radars, un officier de la DCRI disait de lui : "le problème avec celui-ci c'est que c'est un psychopathe capable du pire..." Coup de chance, la sœur de Mehra apparaît comme une jeune femme très équilibrée...

Soupçons de viol à la PJ parisienne

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Une tache sur le 36 : Si c'était la première !

Décidément, certains ont la mémoire courte. L'affaire qui secoue la police judiciaire parisienne depuis quelques jours provoque les commentaires les plus atterrés qui soient : "tache sur le 36 ; l'honneur du 36 entaché ; une institution touchée au cœur ; le joyau de la PJ mis à mal..." Ceci pour les observateurs ET les policiers de tous grades et de tous horizons. "L'honneur du 36 atteint pour la première fois de son histoire". Là, en substance, il s'agit plus des réflexions de quelques commentateurs. Ce sont surtout ceux-là qui manquent de mémoire. Mais ils ont tout de même été rejoints par une poignée de flics, trop jeunes ou atteints par un Alzheimer soudain. Certes, des soupçons de viol constituent une grave accusation. Et l'on notera que, même si la présomption d'innocence s'impose, pour ces policiers comme POUR TOUT AUTRE CITOYEN, en attendant de savoir si l'un d'entre eux est bien un violeur, c'est au moins un menteur. En effet, avant d'avouer un rapport consenti, il avait nié tout geste litigieux de sa part. Mais crier à la déchéance soudaine des hommes de la PJ parisienne, c'est oublier les braqueurs de la BRB, la fusillade de la rue Blanche et l'implication dans ces affaires de policiers-voyous d'un membre de la BRI... déjà. Ce n'est donc - malheureusement - pas la première fois que le 36 et l'antigang sont touchés par l'opprobre. Et le temps avait déjà fait son œuvre d'oubli. C'est peut-être dommage, mais c'est aussi la preuve que les comportements déviants de quelques-uns ne doivent pas retomber sur l'ensemble d'une direction qui, ces dernières années, a tenté de faire au mieux avec des moyens matériels et juridiques de plus en plus contraignants. Les deux plus soupçonnés des policiers mis en examen dans ce dossier ont été laissés en liberté. N'est-ce pas plutôt cela qui devrait poser question ? Celle-ci : que serait-il devenu à ce niveau si le(s) auteurs présumés n'avaient pas été flics ?

Bernard Cazeneuve premier “flic de France”

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Enfin du renfort pour la brigade financière ?

... Et bien entendu, Bernard Cazeneuve, comme Manuel Valls avant lui, va se faire un devoir de ne JAMAIS savoir ce que les hommes de la police judiciaire font de leurs journées. Lui qui vient de Bercy, c'est sûr, ne s'intéressera JAMAIS aux enquêtes des différentes brigades financières, nationales et parisiennes et, encore moins, aux dossiers politico-financiers.
Pas besoin pour la très professionnelle patronne de la direction centrale de la police judiciaire, encore moins pour la chef des enquêteurs en charge du dossier Sarkozy-Herzog de tenir au courant le ministre qui ne sera pas non plus informé par le directeur général de la Police nationale. Ou alors, s'il venait au remplaçant de Manuel Valls l'idée de se tenir informé de ces affaires (comme des autres) c'est que tout foutrait le camp place Beauvau. Bref, les flics spécialisés dans ce genre d'investigations à haut risque qui pensait voir arriver du renfort en la personne de Bernard Cazeneuve, risque de déchanter. Sauf, sauf... si l'homme qui arrive à la police et venant du budget, tout en jonglant avec celui des policiers, ne résiste pas à l'envie de mettre le nez (voire le doigt et/ou la main) dans des procédures dont, allez savoir, il a peut-être déjà entendu parler. À moins que Manuel Valls, conscient que son collègue pourrait avoir besoin d'un "pro" des flics le flanque la semaine prochaine d'un secrétaire d'État à la sécurité publique. Quoi que... en fait, le véritable ministre de l'Intérieur, même d'un peu plus loin, ne sera-t-il pas à Matignon ? C'est assez facile pour M. Valls puisqu'il n'est pas nécessaire d'avoir à connaître quoi que ce soit aux affaires en cours...

Si Manuel Valls prend du galon…

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Qui pour l'Intérieur ?

Effervescence et secret depuis dimanche 30 au soir dans les couloirs du ministère de l'Intérieur. Pas tant côté police, mais surtout côté ministre. Le remaniement ministériel était dans toutes les têtes mais pas sur toutes les lèvres, loin de là. Mais, malgré les consignes, quel que soit le moment, il y a toujours des bavards. Qui, à chaque fois que le nom de Manuel Valls était cité pour prendre Matignon, posaient la question qui découle forcément de ce mouvement de chaises musicales : qui pour la place Beauvau ? Voici quelques moins encore, certains d'entre eux auraient avancé un nom déjà avancé mais dont on n'entendait plus parler depuis quelque temps, celui Jean Jacques Urvoas, le "monsieur sécurité" du PS, proche de Manuel Valls. Sauf qu'il était à Quimper sur la liste de Bernard Poignant qui vient de se prendre une veste... Nommer "premier flic de France" un perdant des municipales, "pas évident" commente un haut fonctionnaire de l'Intérieur. Le nom de Bertrand Delanoë est sorti du chapeau des médias dans la journée du lundi 31, mars mais là c'est un homme de la direction générale de la Police nationale (DGPN) qui "tousse". "Pas sûr que les flics voient cela d'un très bon œil..." Reste l'homme qui avait été pressenti pour le ministère, avant que Manuel Valls ne l'emporte, François Rebsamen qui a sauvé son siège de maire à Dijon... lui. Et là, nombre de fonctionnaires de police (sauf les syndicats classés à droite qui, ces derniers mois, avaient réussi à imposer leurs vues à Valls dans l'optique des élections professionnelles de décembre prochain et qui devraient tout reprendre de zéro avec moins de chances de succès) s'en trouveraient soulagé. "Reb's était attendu après l'élection de François Hollande, s'il arrive, ce ne sera pas plus mal. Avec Valls c'était de moins en moins aisé" commente un syndicaliste "classé à gauche". Et la manip' est aussi valable, que Manuel Valls aille à Matignon ou à Bercy...

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