Lambert chez Valls : l'agence CREDO suivie...mais jamais citée.
Dès le 16 mai, nous avions été les premiersà vous signaler l'info : à 67 ans en juin, proche de Nicolas Sarkozy, qui l'avait nommé préfet de Seine-Saint-Denis en avril 2010, Christian Lambert rejoindrait le cabinet de Manuel Valls comme conseiller.
Des policiers du ministère de l'Intérieur le confirmaient. L'intéressé l'avait confié à nombre d'interlocuteurs et Manuels Valls, tout en disant : "Ça n'est pas fait", ne démentait pas... Plus tard, RTL précisait qu'il deviendrait "coordonnateur des zones de sécurité prioritaires"... Le maintien de Lambert dans ses fonctions deux années supplémentaires, grâce à une nouvelle loi maintenant en poste certains hauts fonctionnaires, au-delà de la limite d'âge, fut la première belle figure de style de la part de l'ancien chef du RAID, bombardé "tombeur" d'Yvan Colonna. Pour la petite histoire, heureusement pour lui, un officier des RG avait eu le bon tuyau (grassement payé à un indic sur les fonds spéciaux de la direction de la police, bien connus de Claude Guéant), au bon moment, pour arriver jusqu'à Colonna... À l'arrivée de Manuel Valls à l'Intérieur, double salto réussi de la part de l'homme qui, en 1978, conduisait le camion bâché à l'arrière duquel avaient pris place les tireurs qui devaient abattre Mesrine, porte de Clignancourt : le ministre de François Hollande ne touchait pas au Préfet du 93. Mais Lambert, "roi de la glisse" ne devait pas s'arrêter en si bon chemin. Comme nous l'écrivions le 16 mai dernier, selon un haut fonctionnaire, quelque temps avant la publication au JO du 5 mai 2013, du décret officialisant sa mise à la retraite définitive, il prévoyait de rejoindre la société Dassault. De quoi rivaliser avec la patrouille de France.... De plus, Préfet de Seine-Saint-Denis, Lambert pouvait, avant de rejoindre le fabriquant du Rafale, assurer un "beau" salon du Bourget à l'avionneur. Las... L'annonce d'une possible mise en examen de ce dernier, accusé d'avoir payé des votes dans l'Essonne, a-t-elle fait réfléchir le "panda" (surnom de C. Lambert) ? Du coup, toujours selon la même source, voilà qu'on l'annonçait, une fois retraité, conseiller de Manuel Valls... Après toutes ces contorsions, c'est sûr : si les Préfets volaient, Lambert serait chef d'escadrille... Restait à le remplacer à Bobigny. On parlait de Renaud Vedel, le dircab de Manuel Valls, qui devra faire ses preuves de Préfet en territoriale. Le ministère bruissait aussi des rêves de retour d'Alain Gardère, autre sarkozyste convaincu, remplacé par Manuel Valls de son poste de Préfet délégué à la sécurité à Marseille. C'est Philippe Galli, venant de l'Ain qui s'est installé dans le 93. Place Beauvau, c'est comme aux Galeries Lafayette : il se passe toujours quelque chose !