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Inscription à la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse publiée au JO du 14 novembre 1997

L’affaire Cahuzac et la DCRI

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Renseignement et affaires financières :
Ils enquêtent ou pas ?

Faudrait savoir ! Voici que, suite à l'article d'un de nos confrères, la machine médiatique s'emballe à nouveau. Motif : des policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) auraient eu en leur possession des tuyaux sur des personnalités planquant du blé à l'UBS en Suisse (dont Cahuzac), les auraient transmis à leur hiérarchie, et se seraient ensuite plaint dans une note qu'ils auraient fait fuiter que leurs informations n'aient pas de suites judiciaires.
Aussitôt, certains expliquent que la DCRI n'a pas vocation à animer ce genre d'enquête. Ho hop hop ! N'exagérons rien. Il y a une section financière à la DCRI comme il y en avait une chez l'un de ses prédécesseurs, la DCRG. Elle a pour vocation de travailler sur l'argent sale pouvant financer le terrorisme et la criminalité organisée. Bon... demander à ces poulets de laisser de côté ce qu'ils pourraient récolter, au passage, sur les comptes de tels ou telles, c'est demander à un aveugle s'il veut y voir clair. Mais là n'est pas la question. Depuis que la DCRI a été créée, l'une des sections qui se plaint de n'avoir aucun moyen (et même de moins en moins) c'est justement celle-ci. Et ce n'est pas d'hier (lire Police : l'envers du décor chez JC Gasewitch). Comme si - justement - on n'avait pas voulu, à la création de la DCRI (sous N. Sarkozy) que les anciens RG puissent continuer à mettre leur nez dans des histoires gênantes. Vous imaginez : la DCRI récoltant des infos sur le financement occulte d'une campagne électorale par le chef d'un État considéré comme "terroriste" ! Donc, d'un côté, ces officiers ne peuvent plus bosser et, d'un autre, ils y arrivent tellement, que leurs chefs balancent leurs notes à la poubelle. Faudrait savoir ! Oui mais, noteront les pervers. Il s'agissait peut-être d'informations récoltées "du temps des RG". Et là, autre problème car ceux de ce service restés à la DCRI se plaignent depuis qu'elle existe que l'un de leurs principaux handicaps c'est que la réforme a "laissé la direction sans mémoire, ni humaine ni documentaire..." (sic).
De là à imaginer que la fuite est le fruit d'un des règlements de compte en cours à la DCRI depuis des mois (selon certains de ses membres, l'ambiance y est parfois irrespirable) on peut AUSSI ajouter cette hypothèse au pataquès !

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