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Inscription à la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse publiée au JO du 14 novembre 1997

Les nouveaux ripoux de Marseille

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Neuf ans de silence de la hiérarchie !

Que cherchaient les différents responsables de la sécurité publique de Marseille depuis 2003, en « écrasant » quasi systématiquement les soupçons de malversations et de pratiques curieuses en vigueur à la BAC Nord (brigade anti - criminalité), dont on parlait déjà à l'époque dans les milieux policiers marseillais. Même si le problème n'est apparu au grand jour qu'en 2007 ? La paix sociale dans la police ? La continuation d'une folle politique du chiffre instaurée par Nicolas Sarkozy et suivie par Claude Guéant ? Car il faut bien le dire, beaucoup des policiers soupçonnés aujourd'hui obtenaient des résultats dans la lutte contre la moyenne délinquance et le trafic local de stupéfiants, au risque de s'y brûler les ailes. A un autre niveau (on parle aujourd'hui de flics en uniforme opérant en civil dans les quartiers chauds), nous voilà (presque) revenus à l'affaire Neyret. La différence c'est qu'avec ce dernier, c'est la police judiciaire qui était mise à mal. Et du coup, la question est toujours la même : jusqu'où peuvent aller des policiers ? Jusqu'à quelle limite peuvent-ils franchir la ligne jaune pour « faire du résultat » ? Les relations troubles avec les indics, les enveloppes, les « petits cadeaux », on peut toujours considérer que c'est déjà trop. Les vieux « poulets » diront que tout dépend ce que les voyous et les flics obtiennent en échange. Pour cette partie de l'histoire qui a commencé mardi soir, on retiendra qu'il s'agit de quoi « améliorer l'ordinaire » d'un policier et de sa famille. Mais, sur certains d'entre eux, pèsent aussi des soupçons de braquage de dealers, les armes à la main. Une anecdote racontée par un homme de la PJ évoque une de ces opérations finissant avec des balles dans la carrosserie de la voiture des policiers... Un excellent observateur de la vie des malfrats et des policiers locaux conte cette histoire d'un trafiquant laissant cinq kilos de shit sur les quinze en sa possession pour être « couvert ». Sauf qu'il n'avait pas payé la marchandise à ses fournisseurs ! Difficile ensuite d'expliquer à ces derniers qu'il s'en était fait « taxer » une partie par des policiers. D'ailleurs, il a été éliminé ! À tel point qu'aujourd'hui, à force de coups tordus, certains se demandent si ce dossier de corruption n'est pas à l'origine d'une partie des règlements de compte Marseillais. Les mêmes rappellent que fin 2011, l'information courait la cité des Micocouliers qu'un dealer avait été « balancé » à d'autres par des flics. Quelque temps plus tard, il finissait révolvérisé sur le pavé Marseillais.
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