Nepita pour CREDO

  • Full Screen
  • Wide Screen
  • Narrow Screen
  • Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille
Inscription à la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse publiée au JO du 14 novembre 1997

La sécurité au pain sec

Envoyer Imprimer PDF

Des effectifs pour les flics peut-être, mais les crédits de fonctionnement...

Ok, d'accord, on veut bien croire que la promesse du candidat Hollande de revenir sur le principe Sarkozien de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux (policiers et gendarmes compris) sera tenue. Reste que, si l'on en croit les hauts fonctionnaires chargés de se colletiner avec les budgets du ministère de l'Intérieur, va falloir se serrer la ceinture dans les brigades et les commissariats. Cela dit, ils n'ont pas à se gêner, il leur suffit, dans un premier temps, de continuer à appliquer les recettes de l'équipe Sarkozy, dès que celui-ci avait été élu Président de la République, en 2007. Avant cette date, alors qu'il était encore ministre de l'Intérieur (deux fois en cinq ans), rien n'était trop beau pour la police et la gendarmerie nationale. "Cette époque-là aura coûté cher au pays", note un ancien des cabinets Sarkozy et Guéant. Un Préfet qui a depuis regagné la territoriale, se souvient que du jour où il est devenu Président, des ordres d'économies drastiques ont commencé à pleuvoir sur le ministère de l'Intérieur. "Ce n'est pas difficile, il fallait tout rogner de 25 % !". Du coup, les nouveaux responsables de la sécurité des Français depuis que François Hollande a été élu et que Jean Marc Ayreault est à la tête du Gouvernement ont emboîté le pas de leurs prédécesseurs. Et si l'on arrive à continuer à recruter des flics dans les cinq ans à venir, bonjour le renouvellement des véhicules, les constructions ou les rénovations de commissariats, la police technique et scientifique, etc. "On va vers des lendemains qui ne chanteront pas très fort" explique un haut fonctionnaire de la direction de la police. Et pourtant, certains ont tenté de faire de la résistance... pour eux ! Ainsi, le Président de la République a-t-il annoncé une baisse de 30 % de ses émoluments, de ceux des ministres et de leurs personnels. Et bien, à l'Intérieur, des hauts fonctionnaires des différents cabinets (entre 12 000 et 17.000 euros/mois par tête de pipe...) ont essayé de passer en force en conservant intacts leur revenu mensuel. Sauf que le contrôle financier les a vus venir de très loin et qu'il a tout bloqué... Ce n'est pourtant pas un flic !

Vous êtes ici : À LA UNE ! ACTUALITÉ ARCHIVES CREDO La sécurité au pain sec